31 mars 2013

La mammographie AUGMENTE l’incidence du cancer

« Si le dépistage était un médicament, il aurait été retiré ». Quel est donc le dangereux gourou qui tient de tels propos ? Quel est l’abominable chef de secte qui se permet de critiquer un axe majeur de la médecine classique ? Quel « thérapeute » illuminé risque ainsi de priver des patients d’un traitement médical approprié grâce au diagnostic précoce ?
Désolé pour les services policiers qui analysent les articles de Néosanté à la loupe, mais cette phrase n’est pas de nous : elle a été prononcée par Peter Götzsche, biochimiste et docteur en médecine, professeur de méthodologie de la recherche clinique à l’Université de Copenhague, cofondateur de la collaboration Cochrane, directeur du Centre nordique Cochrane et auteur de plus de 50 publications dans les plus grandes revues médicales. Son nom ne vous dit rien ? Normal : cela fait 12 ans que ce chercheur danois remet en cause le dépistage du cancer du sein et cela fait 12 ans que la presse francophone ignore superbement ses travaux.

Une exception notable cependant : le magazine suisse Femina l’a interviewé le 26 février dernier à l’occasion de la sortie de son ouvrage « Mammography screening : truth, lies and controversy » ( Radclife Publishing, 2012).

Puisqu’on pourrait m’accuser de déformer ses déclarations, je me permets d’en reprendre un paragraphe entier :

« Il ressort des deux grands essais inclus dans notre évaluation Cochrane que l’auto-examen régulier des seins n’a pas démontré d’efficacité sur la mortalité par cancer du sein, voire qu’il est dommageable, car il entraîne une augmentation du nombre de biopsies. Même l’American Cancer Society, pourtant très favorable au dépistage, ne le recommande plus. En ce qui concerne le dépistage par mammographie, des études rigoureuses et récentes montrent qu’il ne réduit pas l’incidence des cancers avancés et n’a pas d’effet sur la mortalité par cancer du sein. En revanche, le dépistage transforme des femmes en bonne santé en patientes cancéreuses, et entraîne une augmentation du nombre de masectomies, parce qu’il détecte des tumeurs qui n’auraient pas mis la santé de ces femmes en danger, voire n’auraient jamais été détectées si ces femmes n’avaient pas participé au dépistage. Dans les pays dotés de programmes, le taux de surdiagnostic est d’environ 50%. En évitant le dépistage, les femmes de la tranche d’âge concernée peuvent réduire d’un tiers leur risque de se faire diagnostiquer un cancer du sein. Le meilleur moyen de réduire l’incidence du cancer du sein, c’est donc de stopper le dépistage ». Vous en voulez encore ? Voici un deuxième passage ébouriffant : « Les femmes ne devraient plus accepter la désinformation à laquelle on les expose. Le mépris du principe du consentement éclairé, le déni collectif, la manipulation des données concernant le surdiagnostic et le faible bénéfice du dépistage, tout cela représente peut-être le plus grand scandale éthique qu’ait jamais connu la santé. Des centaines de millions de femmes ont été séduites par l’idée du dépistage sans savoir qu’il pouvait leur porter préjudice. Il est temps que cela cesse. »

Tu parles, Charles. Entre deux campagnes pour le dépistage du cancer du côlon, celui de la prostate ou celui du col de l’utérus, les autorités de santé continuent invariablement à inciter le public féminin à « aller montrer ses seins à son médecin » et à se plier au mammotest.

Un piège à c...

Contre cette propagande criminelle, un seule solution : prendre la peine d’aller chercher la bonne information. Peu accessible au commun des lecteurs, le livre de Peter Götzsche n’a pas (encore) été traduit en français. En revanche, la « journaliste citoyenne » Rachel Campergue (1) avait déjà vulgarisé ses travaux dans son livre-enquête « No Mammo ? » (Voir « Les ravages du dépistage », Néosanté N° 10). Interviewé trois mois plus tard (Néosanté N° 13), le chercheur français Bernard
Junod s’en inspire aussi pour contester le dépistage organisé. Sur leurs blogue et site respectifs, le Dr Jean Claude Grange (2) et le Dr Marc Girard (3) mettent également les recherches du scientifique danois à la portée des internautes. Dans son dernier livre (4), celui-ci consacre tout un chapitre à la mammographie, dont il démonte les arguments favorables et démontre qu’ils sont faux. Paraphrasant Peter Götzsche, Marc Girard écrit carrément que le dépistage des tumeurs mammaires est en réalité « un piège à c…. ». Si vous ne l’êtes pas, gardez votre poitrine à l’abri de la médecine !

Yves Rasir

(1) www.expertisecitoyenne.com
(2) http://docteurdu16.blogspot.fr/
(3) www.rolandsimion.org
(4) « La brutalisation du corps féminin dans la médecine moderne »

Source : Néosanté n° 22 avril 2013
par Hélios
Vu ici

5 commentaires:

  1. Eh bien, ça me fait un peu plaisir de lire un article tel que celui-ci. Pour la bonne raison que je reçois sans cesse des relances pour la mammographie, le frottis et le dépistage concernant le colon... et que je n'y vais plus !

    Mammographie :
    1° - cet examen nous aplatit les seins comme des crêpes. Ca fait un peu mal. Et qui sait si ça ne "blesse" pas la glande mammaire ?
    2° - la dernière fois que j'ai passé un tel examen, le radiologue m'a dit que le 'nodule' qui avait été détecté auparavant n'était plus là... Bonne nouvelle, d'autant plus que l'on avait négligé de me dire lors de la précédente mammographie que j'avais un soi-disant nodule.

    3° - à force de faire des examens de dépistage (colon, utérus, seins), je trouve que nous finissons par avoir sans cesse à l'esprit l'idée même du cancer qui pourrait se développer en nous. Puisque nous avons tendance à penser que la maladie se développe en partie à cause du psychisme, pourquoi nous faire rappeler sans cesse que nous pourrions en être atteint(e)s ?

    Je ne dis pas qu'il ne faut pas nous surveiller nous-mêmes, ni avoir de suivi médical et consulter au moindre doute. Mais en l'absence de trouble intestinal, de grosseur ou de gêne dans les seins ou de pertes côté appareil génital, pourquoi toujours renchérir sur ce fichu crabe ?

    Voilà où j'en suis personnellement dans mes petites pensées à ce propos.

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  2. Ni petites ni grandes pensées à ce propos, Elba.

    Mais je te rejoins : la médecine et sa technologie de pointe fabriquent la maladie à tour de bras !
    Et comme d'habitude, le but est de nous maintenir dans LA PEUR et donc la dépendance aux médicaments, examens...

    Ecouter ce que nous raconte le corps, hors avis de "ceux qui savent", est la seule attitude qui me semble appropriée. Ensuite, il est de notre ressort de choisir telle ou telle voie pour faire face, si problème il y a.

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  3. les mammos, je les ignore malgré le discours répétitif de ma gynéco qui me rajoute par ailleurs "il n'y a rien d'obligatoire, vous faîtes comme vous voulez ! " ... double message ?
    je suis d'accord avec Elba au sujet de l'influence sur le psychisme du dépistage. Mon père est décédé d'un cancer du colon. Mon médecin me harcèle pour faire une coloscopie, à un tel point qu'une nuit faisant suite à une visite médicale chez lui, j'ai rêvé que j'avais un cancer. Je me suis dit que j'avais complété intégré cette idée, que j'étais destinée à avoir un cancer... etc... Et on sait que ce n'est pas facile de dénouer ce qui s'est construit sur le plan psychologique.

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  4. Similitude avec les campagnes de "vaccination"...la peur est cultivée par le lobby pharmaco-médical et par les "autorités qui nous veulent du bien". Quant on creuse, on s'aperçoit que tout est corruption, mensonge et manipulation.
    Etant homme, je ne reçois pas les relances pour la mammographie, mais régulièrement celles du cancer du colon. Je m'abstiens, comme je m'étais abstenu pour la vaccination lors de la terrible pandémie mondiale de grippe A-H1N1 de 2009.
    Pour l'instant, ça va très bien...

    L'ami Pierrot

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  5. Heureux les mal informés. Je suis content qu'à Madagascar, les test ça coûte et que la population n'ait pas les sous. Par contre, toutes les mamans font piquer leurs bébés avec le vaccin gratuit contre la maladie X... c'est là où le cauchemar commence.
    Merci pour les infos Paul

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